
Bienvenue au cœur de Pérégrinations maritimes d’un ciré jaune sur talons de 12, mon journal de bord depuis quelques années !
Vous êtes éditeur ?MARS 2020 — CONFINÉS À BARBUDA
Le Corona et le confinement, on les avait pas vus venir. Notre retraite annuelle à Barbuda, seuls au monde, elle, en revanche, elle était bien notée sur le calendrier. Donc, comme au mois de mars ça ne se bousculait plus au portillon pour les stages de voile (et pour cause, ça commençait surtout à s’agiter dans le monde entier), on a pris la décision de remonter au nord un peu plus tôt que prévu. Un plein de courses pour un mois, de la flotte, des breuvages, cette année on a motivé cinq bateaux copains à nous retrouver au paradis : les réserves s’imposaient donc, et on était un peu plus chargés que d’habitude. Le frais ? On fera ça en Guadeloupe, t’inquiète, on n’est pas pressés.
Sauf que…
Sauf qu’après un dernier resto en Martinique — le dernier pendant un moment, mais ça, on ne le savait pas encore —, nous sommes bien arrivés aux Saintes après vingt-quatre heures de moteur. Trois jours plus tard, y avait cartouche[1], et, pour une fois, on avait prévu le coup. Mais pas à ce point. Ça tombe bien, on avait aussi fait le plein de gasoil. Un dîner aux Saintes avec notre copain Jean-Yves, une clearance de sortie in extremis, on pourra décoller quand on veut. Et on a eu le nez fin (rien à voir avec les futurs tests PCR). Parce que si la France métropolitaine est confinée, les DOM aussi. Et Les Saintes ne font pas exception. Ce matin du mardi 17 mars 2020, les bateaux au mouillage sur la commune des Saintes sont enjoints à regagner leur port d’attache. Eh bien, comment vous dire, monsieur le maire, que la transat’ (retour !) mi-mars, c’est pas trop ce que j’avais prévu… ? Et puis, autant j’ai un peu de stock en ce qui concerne l’alcool, autant pour le PQ et les paquets de riz, je comptais quand même refaire un petit plein à Saint-François avant de décoller pour Antigua. Non, je ne traverserai donc pas l’Atlantique en plein mois de mars pour regagner Saint-Nazaire, mon port d’attache, comme l’arrêté le stipule si bien. Ah, Deshaies aussi, au nord de la Guadeloupe, c’est fermé ? Bon, ça commence à se compliquer, l’affaire… Allez, on dégage. Confinés, oui, mais pas n’importe où. Et puis, faudrait être un peu altruistes, les gars, parce que dans pas longtemps j’aurai plus d’eau à bord non plus, et si je peux pas poser le pied à terre et qu’il ne pleut pas dans les dix jours, la situation deviendra un peu tendue de mon côté, pigé ?
Le 18 mars 2020, avant la mise en application des interdictions de naviguer, j’ai donc fui mon pays pour me réfugier chez les Rosbifs…
Avant, on a fait un petit plein de gasoil à Rivière-Sens, just in case, et, comme un malheur n’arrive jamais seul, on est tombés en panne moteur à la sortie de la digue. Tout est sous contrôle, un peu sous tension néanmoins. Deux heures plus tard, le captain, tout sourire : « Ah ! mais je sais, ça fait deux mois que je dois resserrer la masse moteur. » J’te la ferai bouffer, moi, ta masse… L’exode peut donc continuer, la côte sous le vent de la Guadeloupe s’éloigne progressivement au rythme des nouvelles qui affluent sur les réseaux sociaux. La question, désormais, c’est : à Antigua, passera, passera pas ? Eh oui, les rumeurs d’Internet stipulent que tout bateau arrivant de Guadeloupe ou de Martinique est refoulé à l’entrée. Quarante-huit heures de mer pour devoir redescendre, ça serait quand même dommage… On verra. L’idée d’entrer clandestinement à Barbuda nous effleure même l’esprit. (Pas longtemps.) Rester en France pour ne pas avoir le droit de nous baigner autour du bateau n’est même pas envisagé. On avait prévu Barbuda, Corona ou pas, on ira à Barbuda.
Au matin du 19 mars, nous voilà donc arrivés à Jolly Harbour. English Harbour, on ne veut même plus en entendre parler. Grands sourires, on mouille, on monte l’annexe qui était dégonflée dans son sac sur le pont, on va au bureau des douanes. Jusque-là, tout va bien. Et là… On apprend que la clearance ne se fait qu’à Saint John’s. Qu’à cela ne tienne ! Retour au bateau, on remonte le moteur de l’annexe, on remonte le mouillage et hop, on file. On commence quand même à pas trop la sentir, l’histoire… En arrivant à Saint John’s, la capitale et LE port de commerce de l’île, quelle n’est pas notre surprise de constater des bateaux au mouillage dans la première baie à bâbord. Normalement, le mouillage c’est au fond, non ? « Ouais, mais rappelle-toi, au fond y a de la caillasse, c’est pas large et je suis pas sûr que ça passe si on est plusieurs. » Décision est donc prise de mouiller à côté de tout ce petit monde, le reste, on le fera en annexe, on gagnera vachement de temps. Et là, à notre arrivée au ponton des annexes, alors que la dernière fois on se sentait un peu à l’étroit lorsqu’on avait mouillé IO à côté de deux bateaux au fond de la baie, ce ne sont pas moins de vingt bateaux au mouillage sous drapeau jaune[2] que nous découvrons entassés à attendre. Attendre quoi ? On sait pas, mais en tout cas, ça semble être the place to be… J’ai hâte de voir la suite de la journée. Et la suite, tu la visualises ? Non, non, ce n’est pas ce que tu penses, on ne s’est même pas fait refouler direct. On arrive aux customs et on se met au bout de la file, derrière vingt autres personnes. Il est 10 heures du mat’, patientons, on verra bien. Si ça se trouve, on attend pour rien, on arrive de Martinique, ils vont nous dégager direct. Quelques conversations ici et là en anglais, pas un Français à l’horizon. Des Amerloques, des Suédois, des Canadiens. On est donc l’exception qui confirme la règle. Le couple de Français qui a eu les corones de se barrer à temps. Midi, la file devant nous n’a pas rétréci, mais elle a bien grossi derrière. Depuis ce matin, à part deux personnes des autorités portuaires avec un masque et des gants, pour le reste, on n’a pas vraiment l’impression qu’il se passe grand-chose ici. Le bateau des douanes, ça va ça vient. Tu penses qu’ils vont nous faire rentrer au bateau, je crois qu’il fallait les appeler sur le 16 avant de débarquer ? Le chef des douanes nous remercie de patienter, ils se mettent en place, le toubib va arriver. « Y a que des capitaines ici ? Oui, car l’équipage doit rester à bord, c’est la règle. » « Excusez, chef ! Moi je suis pas capitaine, mais mon captain does not speak english. » Ok, you stay. Cool, j’avais pas trop prévu de repartir à la nage.
13 heures. On va acheter une bouteille d’eau. Les distances de sécurité sont toujours au top, 10 cm entre chaque personne qui attend, échanges de stylo tout ça tout ça. Sinon, c’est un par un dans le bureau des customs. Sauf que c’est long. Vraiment long. 14 heures. Assis, debout, debout, assis, on accuse le coup. On vient de naviguer toute la nuit, et ça commence à tirer sur les bonhommes. 15 heures, ça commence à bouger. Le toubib va arriver, et il faudra lui donner le questionnaire qu’on vous a donné en arrivant. Celui écrit en pattes de mouche, celui où j’arrive même pas à rentrer mon prénom tellement c’est imprimé en minus ? Celui où on me demande si j’ai de la fièvre ou un animal à bord ? Ok, on attend le toubib alors. Nous qui imaginions la prise de température, le protocole et tout le tralala, que dalle. 16 heures, ça fait six heures qu’on attend. Ça blague de tous les côtés, un Canadien a acheté des gâteaux et en offre à tout le monde. Au moins, si on doit être contaminés, on saura d’où ça vient. Ça y est, ils ont installé le contrôle sanitaire sous une autre tente, de l’autre côté du port. « Déplacez-vous en file indienne, s’il vous plaît, mais respectez les distances. » On patiente encore un peu, on est les troisièmes sur la liste. Un employé (certainement un petit malin) nous donne du gel pour que l’on se lave les mains. Du produit à récurer les toilettes. Colère du toubib : « Lavez-vous les mains, ce n’est pas du gel pour humains ! » À vrai dire, on n’est plus à ça près. Visite médicale, c’est à nous ! Je tends le papier, mon captain ne parle toujours pas anglais. « D’où venez-vous ? » « Les six derniers mois, nous étions en Martinique. » « OK, c’est bon pour nous, vous pouvez retourner aux customs. » Ah ? Ok, merci ! Le tampon est sur le papier, la première étape est passée.
Retour au bureau des douanes, le premier couple passe à l’immigration, et notre Suédoise qui était en tête de file est toujours bloquée sur l’ordi. « Je t’avais dit, captain, qu’on avait bien fait de tout faire sur Internet avant de venir, on va gagner du temps. » Sauf que. L’imprimante des douanes ne fonctionne plus. On fait venir un technicien, la Suédoise s’impatiente. Nous aussi. Quelque temps plus tard, on ne compte même plus, la panne est réparée, la Swedish passe à l’immigration, et c’est notre tour. Immigration également. Le tampon pour les passeports est mort. Tout ce que touche la Suédoise se casse sur son passage. Note pour plus tard : il ne semble pas bon de naviguer à ses côtés. Tampon réparé. Deux nouveaux tampons sur nos passeports, c’est bon, on est là, et pas près de repartir. Manque plus que les port authorities[3], on règle ce que l’on doit, on récupère notre cruising permit et on bouge de là. Sauf que. Les port authorities ont déménagé. Où sont-ils ? Retrouvés, payés, ça y est, on est en règle. Et on a bien mérité une bière fraîche. Nous voilà enfin à Antigua, demain on repart pour Barbuda. Et à part des ânes ou des raies léopard, on ne risquera pas de contaminer grand monde, le premier habitant de l’île se trouvera à 16 km de notre lieu de mouillage… Ça y est, notre retraite annuelle peut commencer…
Sauf que.
Rappelez-vous : Barbuda, normalement, c’était ça…
Sortez des sentiers battus, allez à la rencontre du dernier joyau des Caraïbes… Si faire du près ne vous fait pas peur, foncez à Barbuda, et en particulier à Spanish Point… Un lagon translucide…, il faut avoir le courage de s’aventurer entre les patates de corail qui parsèment le lagon, mais le jeu en vaut la chandelle. Bla bla bla.
Sauf qu’en arrivant à la pointe sud-est de l’île le lendemain, notre île, notre pointe, ce sont pas moins de douze bateaux au mouillage que nous découvrons dans le lagon.
That was not the plan…
Barbuda, l’île déserte, personne à 10 km à la ronde, Barbuda, c’était censé être ça. Mais nous étions loin de nous douter que nous ne serions pas les seuls à avoir la même idée.
« T’inquiète, ils vont jamais rester un mois, impossible, faudra bien qu’ils s’approvisionnent… »
Cinq semaines plus tard, ils sont toujours là, et nous aussi…
***
La vie s’est organisée dans ce petit coin de paradis, et de voiliers confinés, nous sommes passés à véritable communauté. Une vie de village, quelques voisins, des potins, des échanges et des apéros : cinq semaines plus tard, nous avons oublié que nous étions confinés.
Car, Barbuda, c’est un peu (beaucoup) différent du reste… Bien que ce soit une dépendance d’Antigua, les règles y sont nettement assouplies, et même si le manque de bons fromages bien français se fait cruellement ressentir, on n’y est pas si mal.
Les présentations faites, c’est donc une vraie vie de quartier qui s’est mise en place. Cours collectifs de sport le matin à 7 heures sur la plage après un run à la nage jusqu’au bord (beaucoup plus facile par vent de nord-est, pour info), chacun s’improvise tour à tour coach sportif et les kilomètres de crawl ne font presque plus peur à personne. (Non, l’accès à la plage n’est pas interdit, il a simplement été réglementé deux semaines après notre arrivée.) École dans la matinée pour tous les enfants au mouillage, c’est l’heure où vous ne verrez personne à l’eau sur un paddle ou un optimist. Cours de planche à voile années 1980 ou de kitesurf pour les plus téméraires. Eric, notre doyen septuagénaire, calme tout le monde. Ils sont en forme, ces Suédois… Cours d’anglais en continu, sept bateaux étrangers autour de nous (quatre bateaux suédois, un ketch irlandais, un monocoque sud-africain résident des Açores, un monocoque british et un cata français sous le vent dans le lagon), le meilleur moyen pour sortir bilingue du confinement. Les journées suivent quasi toutes le même rythme : chasse à la langouste (interdite en temps normal, le douanier nous a donné une dérogation pour le lockdown), tea time chez les British, leçon d’optimist avec Arthur, huit ans, apéro, barbecue et feu de camp, ou galettes party chez les Frenchies — en l’occurrence, nous. Et dire qu’on est les seuls après trois semaines à avoir encore du gruyère et du bacon à bord[4]… Une véritable colonie de vacances. Mais entre Flipper et sa bande qui viennent quotidiennement jouer autour des bateaux, les raies léopard et leur ballet de danse classique, et les barracudas du faubourg qui nous surveillent du coin de l’œil, si les activités sont nombreuses, les ressources, elles, commencent à s’amenuiser. La SP Community (entendez par-là Spanish Point Community, on a pris du galon) est désormais approvisionnée en direct sur la plage par le douanier lui-même, celui qui va liker tes posts Instagram, ironie de la chose, on est bien surveillés. Entre US dollar, dollar caribéen et euro, le taux de change est à son bon vouloir, la marge sur les produits aussi, et les frais de transport ne sont pas non plus négociables. Le premier approvisionnement enchante tout le monde : « Génial, des concombres ! » « Du lait, j’ai besoin de lait pour les crêpes ! » Mais nous sommes rapidement rappelés à la réalité au troisième approvisionnement quand le taux de change et les frais qui nous sont demandés ne sont absolument pas à la hauteur du rationnement. 100 euros pour quatre patates, deux carottes, douze œufs, six litres de lait et trois concombres, ça commence à faire un peu cher… Le ravitaillement sera donc une des motivations majeures des prochains départs. Avoir peu, pourquoi pas, mais payer une fortune, faut pas déconner. On dira que ça fait partie du charme… et du jeu. Pour l’eau, en revanche, sans dessalinisateur[5] ni pluie depuis un mois, ça commence à devenir compliqué. Heureusement, l’entraide est toujours au beau fixe, et les plus gros bateaux approvisionnent les plus petits… Les jours passent, et nous avons quotidiennement des nouvelles du monde. De métropole, des Antilles, des copains restés bloqués dans le Sud, de ceux qui sont partis pour une transat’, etc. Nous mesurons tous la chance que nous avons d’être ici. Faire du kite trois heures par jour sans restriction, nager 2 km, chasser la langouste, faire des dinghy[6] parties en plein milieu du lagon — dix annexes accrochées à un corps-mort[7] pour une full-moon (LA BFMDP, Barbuda Full Moon Dinghy Party) sous airs de violon —, faire griller les langoustes le lendemain sur le feu de camp organisé sur la plage, manger une fondue savoyarde sur un bateau d’Anglais (véridique, ça ne s’improvise pas), organiser une galettes party pour douze personnes sur IO, être vingt-cinq sur un 59 pieds[8] en temps de confinement, ne jamais respecter la distanciation sociale entre nous, partager son verre ou sa cuillère, voilà notre confinement.
Mais n’allez pas croire pour autant que nous sommes tous inconscients. Nous avons (presque) attendu quelques jours avant de tous nous côtoyer, n’avons jamais rencontré la population locale hormis le douanier masqué (un village à 16 km, ça restreint), et sommes restés confinés au même endroit pendant plus de cinq semaines. Seule la direction du vent nous permettait de changer un peu de point de vue…
Puis les choses ont évolué. Alors qu’il n’est nulle part question de déconfinement dans les prochains jours, certains se doivent de reprendre la route.
Au son des cornes de brume, ce 22 avril à 8 heures du mat’, Wandering Albatross, Gary et Kirstin ont levé l’ancre. Après cinq semaines de confinement à Barbuda, ce sont deux semaines de rab pour eux qui entament leur traversée vers les Açores. Des Sud-Af’ résidents des Açores, on n’y croyait pas… Plus d’un mois après notre arrivée ici, c’est donc une partie du puzzle qui s’en va. Demain, ce sera au tour de Danu, Peter, Véra, Ruairi et Liliane, nos Irlandais préférés. Les Anglais d’Alisara suivront dans la foulée : Douglas et Hermione, Alice et Arthur repartent eux aussi à Antigua avant de traverser. Nous les escortons en kite, les cornes de brume sonnent à tout-va. Samedi, ce sera le tour d’Eric et Birgitta, sur Ariel 4, nos septuagénaires suédois à la pêche incroyable. Il ne restera plus que trois bateaux sous pavillon suédois et nous, la bataille navale est bien entamée.
Comme on est à Barbuda, plutôt que de s’échanger du pinard, ce sont des boîtes de conserve qu’on se voit offrir… De toute façon, du vin, y’en a plus. Du rhum non plus. Des clopes non plus. Mais y a de nouveaux copains… Le confinement n’est toujours pas levé en France, nous ne savons pas quand nous repartirons vers la Martinique, notre mois à Barbuda ne s’est absolument pas déroulé comme prévu, les quatre bateaux copains que nous avions conviés n’ont jamais pu nous rejoindre, mais comme ces cinq semaines ont été riches en rencontres ! De nouveaux amis, des fous rires, une solidarité immuable entre marins, des échanges parfois improbables, des gens extraordinaires, nous avons rencontré en un mois de confinement plus de personnes qu’en un hiver à travailler dans les Caraïbes… Confinés, vous avez dit… ?
***
Quelques années plus tard, avec le captain, nous nous accordons sur le fait que le lockdown à Barbuda a été pour nous LE meilleur moment de vie en huit ans. Nous mesurons la chance que nous avons eue de nous trouver là, pendant les deux mois durant lesquels la planète s’est arrêtée de tourner.
Quelle idée judicieuse de s’exiler dans ce paradis, le jour du confinement planétaire. Mais… était-ce véritablement de la chance ? La chance n’a rien à voir là-dedans. Il suffisait juste de prendre les bonnes décisions au bon moment…
Wandering Albatross, Ariel IV, Danu, Alisara, Amaran, Bounty, Paloma, Caramba, merci pour ce moment.
[1] Synonyme de baston. Traduction : y avait beaucoup (beaucoup) d’air.
[2] J’aurais dû écrire « pavillon » et non « drapeau ». On hisse le pavillon jaune sur un bateau lorsque l’on est en attente de clearance, autrement dit quand on n’est pas encore en règle dans le pays.
[3] Les autorités portuaires décident (selon leur bon vouloir, mais ça ils ne l’avoueront jamais) de combien va te coûter ton séjour dans le pays. Sans « permis de naviguer », tu n’es toujours pas en règle. Notez que pour Antigua, vaut mieux faire la clearance à Jolly Harbour (ils sont charmants) plutôt qu’à English Harbour (ils sont anglais).
[4] Il faut avouer que les fruits et les légumes, ce n’était pas l’opulence après la première semaine (rapport aux courses qu’on n’a pas pu finaliser en Guadeloupe, comme initialement prévu), mais pour la charcuterie et le fromage, chez nous, c’est rarement pénurie…
[5] Système permettant, comme son nom l’indique (encore !) de dessaler l’eau de mer afin de pouvoir la consommer. C’est prévu depuis cinq ans sur IO, mais on a vraisemblablement eu d’autres priorités… J’attends toujours.
[6] Dinghy est le terme anglais pour « annexe ».
[7] Il ne s’agit pas de ta belle-mère que tu aurais essayé de faire disparaître incognito, mais d’un dispositif de mouillage attaché à un point fixe. Autrement dit, un gros bloc en béton sur lequel serait attachée une bouée à laquelle tu viens t’amarrer. Ici on a remplacé le bloc de béton par une ancre et une bouée, et les dix annexes se sont accrochées à la bouée. Vu du ciel, on aurait dit les pétales d’une fleur.
[8] Soit un bateau de 18 m, pour une famille de quatre personnes…
Vous souhaitez en lire plus ?
Saisissez votre adresse e-mail pour recevoir la suite !

Éditeurs, ce récit vous interpelle ?
Vous souhaitez m’éditer ?